60 / Fillette
Que veut une femme ? Etre aimée.
Pas pour sa cuisine ni son écriture : pour elle-même.
Madeleine Chapsal – Oser écrire
Que veut une femme ? Etre aimée.
Pas pour sa cuisine ni son écriture : pour elle-même.
Madeleine Chapsal – Oser écrire
Un rat, des goûts;
Un cas, des colles;
Un pont, des râbles;
Un flagrant, des lits;
Une voiture, des mares;
Un évier, des bouchers;
Un scout, des brouillards;
Un bond, des buts;
Une dent, des chaussées;
Un air, des confits;
Un beau, des cors;
Un mur, des crépis;
Un vrai, des dalles;
Un valet, des curies;
Une passagère, des faïences;
Un drogué, des foncés;
Une jolie, des gaines;
Un crâne, des garnis;
Un frigo, des givrés;
Une moue, des goûters;
Un brusque, des luges;
Un ministre, des missionnaires;
Une grosse, des panses;
Un propos, des placés;
Une cinglante, des routes;
Un fâcheux, des agréments;
Un patron, des spots;
Un délicieux, des cerfs;
Une bande, des cinés;
Un sirop, des râbles;
Un argent, des tournées.
Travaillé pour la première fois dans la nouvelle maison. La Reine des serpents, – peut-être trouverai-je un titre meilleur, de peur que l’on ne nous tienne pour des Ophites. Il me semble, lorsque je relis cet écrit en pensée, qu’il ne produit pas sur moi son plein effet. Il arrive qu’une phrase brève me paraisse inachevée, bien que je sache que la concision a souvent une force efficace. La phrase, telle que l’écrit l’auteur, se distingue de la phrase telle que son lecteur la lit. Lorsque je rencontre des notes ou des lettres dont je ne sais plus que ma plume les avait tracées, la prose m’en paraît meilleure, plus vigoureuse. Kirchhorst, 3 avril 1939, Le Livre de Poche biblio n° 3006 p. 23
… les livres se clarifient, eux aussi, comme le vin dans les caves,
rien que par l’effet du temps et des événements.
Ernst Jünger (1895-1998) – Jardins et routes, Introduction, Le Livre de poche Biblio n° 3006 p. 10
Le temps de lire, comme le temps d’aimer, dilatent le temps de vivre.
Daniel Pennac (1944 – …)
Entendu : « L’histoire de la reine Njinga (1582-1663), retombée de nos jours dans l’oubli, est un des épisodes les plus étonnants de l’histoire africaine. Cette femme, reine du royaume angolais de Matamba pendant 40 ans, résista à la tête de ses troupes durant trois décennies aux Portugais, avant de conclure la paix et de se convertir au catholicisme. Ce ne fut pas sans mal, car elle dut obtenir le pardon de ses crimes, qui étaient aussi nombreux que terrifiants. Publié en 1687, le récit de son confesseur, le missionnaire capucin … Lire la suite Cavazzi, nous plonge » au cœur des ténèbres « , en compagnie d’une femme fascinante, intelligente, cruelle, sexuellement dominatrice, qui tente d’abandonner peu à peu ses pratiques païennes pour se convertir, elle et son peuple, au catholicisme. Elle mourra à 81 ans, presque en odeur de sainteté, avant que le rejet de la greffe chrétienne et les guerres ne replongent le pays dans le chaos. Le témoignage de Cavazzi est exceptionnel, car l’homme est aussi attentif aux détails des pratiques de la vie quotidienne qu’à ceux des » cultes diaboliques » que les autres missionnaires répugnent même à évoquer. Par ses descriptions, et aussi par ses dessins – retrouvés récemment avec son manuscrit original -, Cavazzi livre non seulement un récit littéraire et historique d’une grande force, mais aussi un incomparable document ethnographique sur l’Afrique centrale au XVIIe siècle. «
De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? – Je n’en sais rien.
L’orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l’aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais où le vent me mène,
Sans me plaindre ou m’effrayer:
Je vais où va toute chose,
Où va la feuille de rose
Et la feuille de laurier.
Nous avons regardé tous les deux le bleu magnifique du ciel, le marronnier dénudé aux branches duquel scintillaient de petites gouttes, les mouettes et d’autres oiseaux, qui semblaient d’argent dans le soleil et tout cela nous émouvait et nous saisissait tous deux à tel point que nous ne pouvions plus parler. 23 février 1944 Le Livre de Poche n° 287 p. 225
Avril est en effet radieux, ni trop chaud ni trop froid, avec de temps à autre une petite giboulée. Notre marronnier est déjà passablement vert et on voit même poindre çà et là de petites grappes de fleurs. 18 avril 1944 Le Livre de Poche n° 287 p. 309
Notre marronnier est totalement en fleur ; de haut en bas, il est bourré de feuilles et beaucoup plus beau que l’an dernier. 13 mai 1944 Le Livre de Poche n° 287 p. 339
Ce marronnier d’Inde, vieux de 170 ans a été déraciné hier par une bourrasque de vent vers 13h 30 !
Réflexion : Personne ne remplace jamais personne. On supporte l’absence en côtoyant d’autres personnes.
Mémento : Commencé aujourd’hui le numéro : XXIII.