Aristide Corre (1895-1942)
Tant que je ne connaîtrai ni le goût de sa bouche, ni l’électricité de sa peau contre la mienne (tant que je ne saurai pas) si l’odeur de sa chair agira sur moi comme un aphrodisiaque... Journal, 9 février 1940, p. 603
Tant que je ne connaîtrai ni le goût de sa bouche, ni l’électricité de sa peau contre la mienne (tant que je ne saurai pas) si l’odeur de sa chair agira sur moi comme un aphrodisiaque... Journal, 9 février 1940, p. 603
lire, c’est regarder la mort sans la voir, sans y croire, les yeux béants, les yeux béats.
Camille Laurens (1957 – …)
On voit tout le temps, en automne,
Quelque chose qui vous étonne,
C’est une branche, tout à coup,
Qui s’effeuille dans votre cou.
C’est un petit arbre tout rouge,
Un, d’une autre couleur encor,
Et puis, partout, ces feuilles d’or
Qui tombent sans que rien ne bouge.
Nous aimons bien cette saison,
Mais la nuit si tôt va descendre !
Retournons vite à la maison
Rôtir nos marrons dans la cendre.
Il se terrait depuis mars au fond des forêts, des ravins et des grottes.
Timidement il pointait son nez les jours de pluie.
Septembre l’a ramené !
Tous les matins il s’étale sur les hauteurs.
puis descend dans la vallée et cache le soleil.
Le brouillard !
Nuage tombé du ciel comme un oiseau à l’aile brisé.
Leighton.com
Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux.
Confucius (- 551 – 479 )
Généalogie : Claude François, dans l’arbre familiale était un inconnu. Né en 1735, nous ne possédions rien de plus sur lui. Depuis hier soir je sais qu’il a été militaire et qu’il est mort en 1808. Il s’est marié à Morlaix en Bretagne. Il a laissé une descendance de tonnelier. Elle porte notre patronyme auquel un « H » a été ajouté au début.
J’avais contacté un des porteurs de ce nom. Ecrivain il ignorait ses origines. Le voilà revenu au bercail. La « forêt » familiale s’agrandit.
La méridienne fut peinte lors du séjour de Van Gogh à Saint-Rémy de Provence alors qu’il était interné à Saint-Paul-de-Mausole. La composition est reprise d’un dessin de Millet pour les Quatre heures de la journée. Vincent justifie sa démarche à son frère Théo : « C’est plutôt traduire dans une autre langue, celle des couleurs, les impressions de clair-obscur en blanc et noir ». Van Gogh a copié à de nombreuses reprises des œuvres de Millet qu’il considérait comme « un peintre plus moderne que Manet ». Fidèle à la composition originale jusque dans les détails de la nature morte du premier plan, Van Gogh fait pourtant complètement sienne cette scène de repos qui symbolise chez Millet la France rurale des années 1860. Cette retranscription personnelle se fait essentiellement par une construction chromatique fondée sur le contraste des couleurs complémentaires bleu-violet et jaune-orangé. Malgré le caractère apaisant du sujet on y retrouve l’intensité unique de l’art de Van Gogh.
À pas menus, menus,
Le bel automne est revenu
Dans le brouillard, sans qu’on s’en doute,
Il est venu par la grand’route
Habillé d’or et de carmin.
Et tout le long de son chemin,
Le vent bondit, les pommes roulent,
Il pleut des noix, les feuilles croulent.
Ne l’avez-vous pas reconnu ?
Le bel automne est revenu.
Il faut nous aimer sur terre,
il faut nous aimer vivants
Ne crois pas au cimetière
il faut nous aimer avant.
Ta poussière et ma poussière
deviendront le gré des vents
Etre belle… C’est un métier !
Emilienne d’Alençon (Emilie André) (1869-1946)