posts de janvier 2011
Rie Miyazawa
Des épaules rebondies sur lesquelles j’aurais voulu pouvoir me rouler, des épaules légèrement rosées qui semblaient rougir si elles se trouvaient nues pour la première fois, de pudiques épaules qui avaient une âme, et dont la peau satinée éclatait à la lumière comme un tissu de soie.
Honoré de Balzac ( 1799-1850) – Le Lys dans la vallée
Delphin Enjolras (1857-1945) : La Lettre
Lorsqu’on est aussi éloigné que nous le sommes, celui qui écrit une lettre encourt facilement le danger d’arriver mal à propos chez son correspondant, soit que celui-ci ait déjà une autre visite, soit qu’il veuille rester tout seul à ce moment-là ou qu’on le dérange justement à l’heure de son » grand ménage intérieur… ».
Gertrud Kolmar (1894-1943) – Lettres – p. 135
Mammouth !
Faire revivre le mammouth laineux, disparu depuis des milliers d’années, est l’objectif que se fixent des scientifiques de l’université de Kyoto au Japon, dirigés par Akira Iritani. Ils vont utiliser les tissus d’un cadavre de mammouth retrouvé congelé et conservé dans un laboratoire sibérien. Les chercheurs comptent prélever des noyaux de cellules du mammouth mort pour les introduire dans des cellules d’éléphant préalablement énucléées. Une fois en possession de cellules contenant un ADN de mammouth, ils tenteront de les transformer en embryons, qu’ils implanteront dans une femelle éléphant. Les scientifiques se basent sur la technique d’un autre chercheur japonais, Teruhiko Wakayama, du Centre Riken de biologie du développement à Yokohama, qui avait réussi à créer des clones de souris mortes et congelées depuis 16 ans. Travaillant avec un spécialiste russe des mammouth et deux experts américains des éléphants, l’équipe d’Akita Iritani espère toucher à son but d’ici 5 ans. Génèt(h)ique
Mona Kuhn (1969-
Il y a deux sortes de femmes. La femme-bibelot que l’on peut manier, manipuler, embrasser du regard, et qui est l’ornement d’une vie d’homme. Et la femme-paysage. Celle-là, on la visite, on s’y engage, on risque de s’y perdre. La première est verticale, la seconde horizontale.
Michel Tournier (1924 – Le Roi des Aulnes
58-046
Lu : Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. Marc Aurèle.
Echange
Durant la deuxième guerre Anglo-néerlandaise, qui oppose l’Angleterre aux Provinces-Unies, les Nouveaux-Pays-Bas sont conquis par les Anglais. Le directeur général Peter Stuyvesant livre la Nouvelle-Amsterdam le 8 septembre 1664. La colonie est rebaptisée New York, en l’honneur du duc d’York, frère du roi Charles II.
En 1667 les Néerlandais renoncent à leurs revendications sur cette portion du territoire américain, lors du Traité de Breda, et obtiennent en retour la souveraineté sur le Surinam. Cependant, lors d’une autre guerre opposant les Anglais aux Néerlandais, ces derniers reprennent brièvement la colonie en 1673 (rebaptisé Nouvelle-Orange), avant que les Anglais ne la récupèrent avec le traité de Westminster, le 19 février 1674.
Christophe Colomb (1451-1506)
L’historien portugais Manuel Rosa prétend que Christophe Colomb n’était pas le fils d’un pauvre tisserand génois, mais le fils du roi de Pologne et de Hongrie, Ladislas III Jagellon. Celui-ci, contrairement à ce qui a été écrit, ne serait pas mort en combattant les Turcs à la bataille de Varna (1444) mais aurait trouvé refuge sur l’île portugaise de Madère, où il se serait fait appeler Henrique Alemao. Son fils, Christophe Colomb, y serait né. « De nombreux indices prouvent que la femme d’Henrique Alemao s’appelait Anne de Sa Colona, un nom très proche du nom espagnol Colón, n’est-il pas ? », précise l’historien Rosa qui, pour renforcer sa théorie ajoute que, tout comme Christophe Colomb, Alemao avait « des cheveux roux, des yeux bleus et une peau claire, soit des caractéristiques physiques propres aux gens du nord et de l’est de l’Europe ».
Ecolière
Des poèmes, des récits, pour quoi faire ? L’écriture, il ne reste plus que l’écriture, l’écriture seule, qui tâtonne avec ses mots, qui cherche et décrit, avec minutie, avec profondeur, qui s’agrippe, qui travaille la réalité sans complaisance.
J-M Le Clézio (1940 – La Fièvre