Sa grandeur, c’est de se sentir responsable. Responsable de lui (Guillaumet), du courrier et des camarades qui espèrent. Il tient dans ses mains leur peine ou leur joie. Responsable de ce qui se bâtit de neuf, là-bas, chez les vivants, à quoi il doit participer. Responsable un peu du destin des hommes, dans la mesure de son travail.
Il fait partie des êtres larges qui acceptent de couvrir de larges horizons de leur feuillage. Etre homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face de la misère qui ne semble pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. Le Livre de Poche n° 68 p. 61-62