posts dans la catégorie 'Femme : Lecture'
Hélène Schjerfbeck (1862-1946)
En plus…
Il me semble que jusqu’à ce qu’un homme ait lu tous les livres anciens, il n’a aucune raison de leur préférer les nouveaux
Montesquieu. Les lettres persanes.
Otto Scholderer (1834-1902) : Lesendes Mädchen – 1883
N’y a-t-il pas dans la mentalité des gens, même, surtout chez ceux qui ne lisent pas, la croyance que le livre est sacré ? On ne jette pas un livre, on ne brûle pas un livre, on n’abîme pas un livre, on en prend soin, on le range, on le classe, on en est fier. Bernard Pivot, Le Métier de lire, p. 39
Utagawa Kuniyoshi (1798-1861)
On entre dans un livre comme dans un wagon, avec des coups d’œil en arrière, des hésitations, l’ennui de changer de lieu et d’idées. Quel sera le voyage ? Quel sera ce livre ?
Jules Renard 15 février 1890
Bonus
William Bouguereau (1825-1905) : Le Livre d’histoires
La lecture d’un roman jette sur la vie une lumière.
Louis Aragon (1887-1982)
Ozias Leduc (1864-1955) : Liseuse
Leduc peint ici sa jeune soeur. La lecture est un de thème qui l’a souvent inspiré.
Robert Tracy (Lafayette 1948 :
Dès que j’ai su lire, les livres sont devenus mon refuge de prédilection. C’est la lecture qui m’a permis de grandir, de survivre au cahier volé, à mon état de jeune femme mariée, à ma maladie ! (…) Le Livres, c’est comme, pour d’autres, un parti politique, ça fait tenir debout ! Moi, les livres me tiennent debout, je ne peux pas imaginer mon existence sans eux.
Lucie Wisperheim : Les non-dits de Régine Desforges, Le Livre de Poche n° 14635 p. 53
Delphin Enjolras (1857-1945) : La Lettre
Lorsqu’on est aussi éloigné que nous le sommes, celui qui écrit une lettre encourt facilement le danger d’arriver mal à propos chez son correspondant, soit que celui-ci ait déjà une autre visite, soit qu’il veuille rester tout seul à ce moment-là ou qu’on le dérange justement à l’heure de son » grand ménage intérieur… ».
Gertrud Kolmar (1894-1943) – Lettres – p. 135
Camille Corot (1796-1875) : La Lecture interrompue – v. 1870
The Art Institute, Chicago.
Lors de ses longues séances d’études de la figure humaine Corot cherche à rendre avec le plus grand réalisme possible et une parfaite précision visuelle les couleurs des vêtements portés par son modèle, qu’ils soient vivement colorés ou en ton sur ton. Ensuite, il s’attarde à décirie les postures des jeunes femmes, trouvant dans leurs attitudes une infinie succession de mises en scène, envisageables ensuite dans telle ou telle composition mythologique ou biblique. Enfin, il insuffle dans ses œuvres une double poésie, provoquée par la langueur de la jeune fille, tour à tour triste ou rêveuse. Il représente fréquemment le thème de la lecture, qui évoque un univers intérieur et rappelle la figure classique de la mélancolie. Que ce soit dans la Lettre ou dans la Liseuse dans la campagne (vers 1865 et 1869 New-York), Corot cherche à faire du spectateur un voyeur de l’intimité d’une jeune femme concentrée dans ses lectures.
Francis Rodrigues de Oliveira : La Lecture interrompue – 2000
(…) presque tous les livres ont des centres mous, des concavités de hamac. C’est sans doute le creux que l’on voit dans les lits, les fauteuils qui ont servi trop longtemps. Ressorts à changer.
Tony Duvert (1946 – Journal d’un innocent.
Victor Hugo (1802-1885) : Léopoldine Hugo
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.
Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie,
L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil,
Ce livre azuré, triste, orageux, d’où sort-il ?
D’où sort le blême éclair qui déchire la brume ?
Victor Hugo (1802-1885) , Les Contemplations.
Auguste Renoir (1841-1919) : La Lettre – 1891
Une lettre de l’être aimé, ça se conserve, ça s’embrasse, ça se relit et ça se plie sous l’oreiller, pour faire de beaux rêves.
Camille de Peretti
Lecture…
Aimer quelqu’un, c’est le lire.
C’est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le cœur de l’autre,
et en lisant le délivrer.
Christian Bobin
Jules Seeberger (1872-1932) : Liseuse
Issus d’une famille bavaroise installée à Lyon en 1860 puis à Paris, Jules, Louis et Henri suivent les cours de dessin de l’école Bernard Palissy. En 1891, Jules réalise ses premières photographies et participe avec Henri aux concours annuels de la Ville de Paris (1903-1904).
En 1905, ils commencent à travailler pour des éditeurs de cartes postales, des séries sur Paris avec les frères Kunzli, puis avec l’éditeur Léopold Verger à partir de 1906. Louis les rejoint et, ensemble, ils photographient les grandes villes du Midi, les villégiatures de la Côte d’Azur ou la côte normande, les villes de cure ou de tourisme alpin, les champs de course, les petits métiers des ports ou de la campagne.
En 1909, ils se consacrent à la photographie de mode pour La Mode pratique, puis en 1910 à des reportages sur l’industrie pour l’encyclopédie Le Monde et la Science, tout en assurant le reportage des inondations de Paris. Vers 1925, Jules abandonne la photographie ; Henri et Louis continuent à fournir à la presse des photographies de mode et d’événements mondains jusqu’à la Seconde guerre mondiale.
En 1923, une agence d’Hollywood, l’International Kinema Research, leur commande des photographies documentaires sur Paris pour des décorateurs américains qui devaient recréer en studio le cadre de vie parisien. Ils y travaillent jusqu’en 1931, rejoints en 1927 et en 1930 par les deux fils de Louis, Jean (1910-1979) et Albert (né en 1914).
L’Etat a acheté en 1976 une grande partie de ce fonds. Les Archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine) conservent les 3045 plaques de verre sur le patrimoine architectural, les sites, la vie quotidienne, tandis que la Bibliothèque nationale de France conserve les photographies de mode.
Delphin Enjolras (1857-1945) :
la lecture est une amitié.
Marcel Proust (1871 – 1922)
Nina Leen
…la lecture est l’apothéose de l’écriture.
Alberto Manguel (1948 – …) – Une histoire de la lecture – 1996
Karl Raupp (1837-1918) : Lecture sous un arbre – 1874
La lecture est ainsi faite de ce que nous savons, de ce que nous apprenons et de ce que nous n’apprenons que parce que nous le savions déjà et de ce que nous savons mieux maintenant parce que nous venons de le rapprendre.
Émile Faguet (1847 – 1916)
Tina Spratt : 2006
lire lentement, c’est le premier principe et qui s’applique absolument à toute lecture. C’est l’art de lire comme en essence.
Émile Faguet (1847 – 1916)
Ignace Henri Jean Théodor Fantin-Latour (1836-1904) -
lire pour se cultiver, c’est l’horreur. lire pour rassembler son âme dans la perspective d’un nouvel élan, c’est la merveille.
Christian Bobin
Belle inconnue à l’Etang salé !
» Cette dernière photo est pour Juan. »
Elle lit » Moonlight becomes you » de Mary Higgins Clark
Mais je suis belle d’être aimée,
Vous m’avez donné la beauté,
Jamais ma robe parfumée
Sur la feuille ainsi n’a chanté,
Jamais mon pas n’eut cette grâce
Et mes yeux ces tendres moiteurs
Qui laissent les hommes rêveurs
Et les fleurs même, quand je passe.
Cécile Sauvage
Barbara Laage (1920-1988) : 1946
Tant que la lecture est pour nous l’initiatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-mêmes la porte des demeures où nous n’aurions pas su pénétrer, son rôle dans notre vie est salutaire.
Marcel Proust, Sur la lecture
Nina Leen
lire, c’est regarder la mort sans la voir, sans y croire, les yeux béants, les yeux béats.
Camille Laurens (1957 – …)
Frederic Leighton (1830-1896) : Au pupitre
Leighton.com
Entendre ou lire sans réfléchir est une occupation vaine ; réfléchir sans livre ni maître est dangereux.
Confucius (- 551 – 479 )
Michael Anacher (1849-1927) : Eine junges Mädchen beim Lesen, Maren Sofie Olsen – 1885
Öl auf Leinwand, 71 x 55,2 cm. Privatbesitz.
Qu’est-ce qu’un livre? Une suite de petit signes. Rien de plus. C’est au lecteur à tirer lui-même les formes, les couleurs, et les sentiments auxquels ces signes correspondent.
Anatole France, Le Jardin d’Epicure.
José Ferraz Almeida Júnior (1850-1899) : Saudade – 1899
Je suis bien loin de pouvoir expliquer en quoi un mauvais roman diffère d’un bon ; j’appelle mauvais roman un roman où tout se tient, où il n’y a rien à reprendre, mais enfin mauvais. C’est art est bien caché ; toutefois je remarque qu’à chaque nouvelle lecture le bon roman ouvre une avenir neuf.
Alain, Propos de littérature, Éd. Gonthier, Médiations, p.110
Pauline Darley : Louise : La papesse
Et que je n’oublie pas d’évoquer, à cette heure solennelle où j’écris l’aventure qui a le plus amusé mes amis, l’objet principal que j’ai sans le vouloir sauvé du désastre : le minuscule livre intitulé Ombre, de Gennevray, traduction roumaine parue dans une de ces colletions populaires qui ont nourri et instruit une génération entière, et dont l’éditeur, un juif sans nom dans le monde, a fait faillite et s’est tué.
Panaït Istrati (1884-1935), Pour atteindre la France, Hatier Poche n° 35 p. 100
Joyann Georg Meyer von Bremen (1813-1886) : Das Lesende Mädchen
En fait, je suis furieuse que la journée, ait si peu d’heures, et que je ne puisse tout lire ! Quand je pense à tous ces auteurs étrangers, italiens, espagnols, anglais, américains, sud-américains, que je n’aurai pas le temps d’approcher, cela me frustre terriblement! Les auteurs français, il m’est facile de les trier, car je les connais davantage. Même en ayant droit à plusieurs vies, je crois que je n’en viendrais pas à bout ! Lucie Wisperheim : Les non-dits de Régine Desforges, Le Livre de Poche n° 14635 p. 52
André Kertész (Budapest 1894-1985)
Voir plus…
Ce que le lecteur veut, c’est se lire. En lisant ce qu’il approuve, il pense qu’il pourrait l’avoir écrit. Il peut même en vouloir au livre de prendre sa place, de dire ce qu’il n’a pas su dire, et que selon lui il dirait mieux.
Jean Cocteau (1889-1963)
Nina Sankovitch
«Toute ma vie, j’ai pensé que la littérature était la meilleure thérapie pour traverser les écueils. Il n’y a rien pour vous sortir de votre torpeur comme un bon roman. Même si c’est une activité solitaire, la lecture nous connecte aux autres. On se sent moins seul en compagnie d’un grand auteur qui sait exprimer ce que l’on ressent.»
Nina a lu un livre par jour d’octobre 2008 à octobre 2009
Andres Palma : Ruy leyendo
Plus…
lire c’est faire l’épreuve de soi dans la parole d’un autre, faire venir de l’encre par voie de sang jusqu’au fond de l’âme et que cette âme en soit imprégnée, manger ce qu’on lit, le transformer en soi et se transformer en lui.
Christian Bobin
Dans les bras du livre…
… les livres se clarifient, eux aussi, comme le vin dans les caves,
rien que par l’effet du temps et des événements.
Ernst Jünger (1895-1998) – Jardins et routes, Introduction, Le Livre de poche Biblio n° 3006 p. 10
Clin d’oeil
4) Brigitte Bardot : Le Mépris – 1963
L’idéal quand on lit, c’est de tout oublier.
Savoir que dans un livre se trouve un ton, qu’on va être étonné, émerveillé, ému à coup sûr, qu’on va sourire, qu’on va connaître un plaisir sans retenue.
Le savoir pendant des années, se retenir d’aller vérifier, puis un jour risquer un œil, pour voir. Et ne pas être déçu.
La grande joie qui nous emplit, que n’a certes pas connue l’auteur du livre.
Gilles Archambault, Les plaisirs de la mélancolie 4289
C’est ce que j’aime dans la lecture.
Un détail minuscule attire votre attention et vous mène à un autre livre,
dans lequel vous trouverez un petit passage
qui vous pousse vers un troisième livre.
Cela fonctionne de manière géométrique, à l’infini, et c’est du plaisir pur.
Annie Barrows – coauteur : Mary Ann Shaffer,
Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates - 7238
Carl Larsson (1853-1919) : Ma soeur aînée – 1908
Le monde se divise en deux catégories de gens:
ceux qui lisent des livres et ceux qui écoutent ceux qui ont lu des livres.
Bernard Werber
Max Beckmann (1884-1950) : Femme dans la chemise blanche
La parole n’est qu’un bruit et les livres ne sont que du papier.
Paul Claudel, Tête d’or
Maria Giovanna Peri : Jeune fille lisant – 2005
C’est pour le moins un sort pénible que d’être ce que nous appelons hautement cultivé et de ne pas en jouir: d’assister au grand spectacle de la vie et de ne jamais se délivrer de son être borné, affamé, grelottant – de ne jamais être pleinement possédé par cette gloire que nous contemplons, de ne jamais sentir notre conscience se transformer en ravissement dans la vigueur d’une pensée, l’ardeur d’une passion, l’énergie d’une action, mais de rester toujours un érudit sans inspiration, ambitieux et timide, scrupuleux et de vues obscures.
Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit d’une femme dont l’œuvre est archi connue des anglophones; beaucoup moins des français d’aujourd’hui et bien à tort: Proust fut un fervent lecteur d’Adam Bède!
George Eliot